Selon les enquêtes de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, les erreurs collatérales générées par nouvelles techniques de génie génétique dans le matériel génétique des animaux GM sont souvent négligées. Il en va de même dans le cas des bovins sans cornes, qui ont été glorifiés comme un exemple positif pendant des années. Il est maintenant devenu clair que non seulement la séquence génétique désirée, mais aussi les gènes des bactéries génétiquement modifiées, ayant été utilisées comme vecteurs lors de la modification génétique, ont été retrouvés dans le génome. (Testbiotech, 6.8.19)

Le paysage agricole américain est aujourd'hui 48 fois plus toxique pour les abeilles mellifères - et très probablement pour d'autres insectes - qu'il y a 25 ans. Une étude nouvelle confirme que ce résultat effrayant est dû à l'utilisation répandue des pesticides néonicotinoïdes. Les néonicotinoïdes sont employés comme insecticides dans plus de 140 cultures agricoles différentes et cela dans plus de 120 pays. Le poison attaque le système nerveux central des insectes et provoque une surirritation de leurs cellules nerveuses et, par conséquent, la paralysie et la mort. (Infosperber/National Geographic, 7.8.19)

Les nouveaux procédés de génie génétique et les organismes modifiés à l'aide de ces techniques peuvent être brevetés de la même façon que les produits issus du génie génétique classique. Cependant, lors des discussions sur la réglementation sur l'édition génomique, ce fait est souvent dissimulé. À l'inverse, on répète à maintes reprises que les nouvelles technologies représentent une opportunité pour les petites entreprises et les start-ups en raison de leur caractère abordable. Une étude de Testbiotech montre clairement que l'émergence des nouvelles techniques de génie génétique favorise la mise en place d'un cartel des brevets contrôlé par les multinationales agricoles. (Testbiotech, 24.6.19)

Deux projets de recherche ont relancé le débat éthique sur les chimères homme-animal. Le Japon est devenu le premier pays du monde à permettre la naissance des hybrides homme-animal. Parallèlement, une équipe hispano-chinoise a introduit des cellules souches humaines dans des embryons de singes. L'objectif de ces recherches est de faire produire des organes humains par des animaux génétiquement modifiés afin de les greffer à des personnes malades. Les chimères singes-humains sont particulièrement controversées sur le plan éthique en raison de la proximité de ces animaux avec l'être humain. Les critiques doutent également que la procédure aboutisse au résultat souhaité. (NZZ, 9.8.19/Monde, 31.7.19/Scinexx, 7.8.19/The Guardian, 3.8.19)

Les produits sans OGM sont attrayants. 69% de la population allemande préfère les aliments portant l'étiquette "sans génie génétique". En outre, la présence de plantes génétiquement modifiées dans la nourriture animale est aussi considérée comme négative par 71 % de la population. C'est le résultat d'un récent sondage représentatif mené pour le compte de l'Association alimentation sans génie génétique (VLOG). En Allemagne, l'étiquette "OhneGenTechnik" fête ses 10 ans. Entre-temps, plus de 14 000 produits alimentaires allemands portent ce label et le chiffre d'affaires annuel de ces produits est en constante croissance. (VLOG, 6.8.19)