Les partisans des OGM font lobbying en faveur de l’adoucissement de la loi sur le génie génétique. Les produits issus des nouvelles techniques de génie génétique devraient être exemptés des obligations en matière d'évaluation des risques, de suivi et d'étiquetage. ils justifient cette position disant qu'il est souvent impossible de distinguer les mutations causées par les technologies génétiques des mutations naturelles. Les nouveaux OGM ne sont ni identifiables ni traçables. Raison pour laquelle il est impossible de les soumettre à la législation sur le génie génétique. La publication d'un nouvel article d'Yves Bertheau, ancien directeur de recherche de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), contredit ce point de vue. Il démontre que l'édition du génome laisse des traces claires dans l'ADN. Dès lors que les sociétés de développement déclarent ces traces laissées dans l'ADN et mettent à disposition des matériaux de référence, les produits issus des nouvelles techniques de génie génétique peuvent être facilement identifiés. (GMWatch, 2.1.19)

Le tilapia, poisson d'élevage, est considéré comme l’un des segments de production de la filière aquacole affichant la plus forte croissance. Les chercheurs en génie génétique de l’entreprise Intrexon / AquaBounty ont créé un tilapia à l’aide de la technique de correction de séquence génomique. Sa prise de poids serait plus rapide, pour une prise de nourriture réduite. Etant donné qu’aucun ADN étranger n’a été introduit dans la nouvelle lignée de tilapia, la législation argentine ne la considère pas comme un OGM. Des OGM à risque, insuffisamment testés, menacent d’entrer dans la chaîne alimentaire mondiale en raison de la faiblesse du système de règlementation en Argentine. (GMWatch, 18.12.18)

Peu avant Noël, la Commission européenne a autorisé l’importation d’un maïs transgénique développé par le groupe Bayer / Monsanto, qui produit six toxines Bt. Une décision prise, bien que les résultats de recherches récentes indiquent que les toxines Bt présentent des risques importants pour le système immunitaire. La consommation de ce maïs génétiquement modifié pourrait nuire à la santé, déclare Christoph Then de Testbiotech. Il demande donc que cette importation soit interdite tant que des données en termes de sécurité ne soit pas disponibles. (Testbiotech, 3.1.19)

Pour les consommateurs américains, il sera désormais difficile de savoir si leur nourriture contient des OGM. Une nouvelle ordonnance en matière de déclaration donne, aux entreprises et aux fabricants, la possibilité d’effectuer la déclaration par voie électronique au lieu d’imprimer directement, sur l’emballage, les informations relatives aux ingrédients. Pour en savoir davantage sur les ingrédients d’un aliment, le consommateur doit tout d’abord scanner les codes QR. En outre, de nombreux produits sont exemptés de l’obligation de déclaration, comme par exemple les boissons rafraîchissantes avec du sirop de maïs issu de maïs génétiquement modifié ainsi que l’huile issue de maïs OGM, de soja et de colza, ces produits ne présentant aucun composant d’OGM détectable. (Sustainable Pulse, 21.12.18)

Le Kirghizistan devrait passer à l’agriculture 100% biologique d’ici 10 ans. Le parlement kirghize a chargé le gouvernement de mettre en œuvre un tel plan. En conséquence, agriculteurs et éleveurs ne devraient pas utiliser de pesticides, d’hormones, de régulateurs de croissance, d’OGM, d’antibiotiques ou autres additifs pour la protection des cultures ou comme engrais, mais uniquement des produits certifiés biologiques. Plus de 40% de la population est active dans le secteur agricole, ce qui en fait l’un des plus importants secteurs économiques du Kirghizistan. (Sustainable Pulse, 18.12.18)