Le 25 février, l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) a publié sa prise de position sur la prolongation du moratoire sur la mise sur le marché d'organismes génétiquement modifiés. Selon la SCNAT, la loi actuelle sur le génie génétique ne va pas assez loin et ne permet pas une utilisation responsable et inclusive des nouvelles méthodes de génie génétique. Ce qui est piquant dans cette affaire, c'est que la déclaration, initiée par le Forum pour la recherche génétique de la SCNAT, est censée représenter l'opinion de la SCNAT dans son ensemble. Cependant, les chercheurs qui critiquent le génie génétique n'ont pas été inclus dans la collecte des signatures, comme le SAG l'a appris des milieux de la recherche. (SAG, 26.02.21)

Une analyse de l'organisation environnementale Friends of the Earth (FOE) examine dans quelle mesure la Commission européenne tient compte des intérêts de l'industrie dans la réglementation du nouveau génie génétique dans l'UE par rapport aux autres parties prenantes. Le rapport indique, par exemple, que la Commission européenne a consulté 74 % des représentants des associations industrielles lors d'une consultation sur la future réglementation des OGM. Ceux-ci auraient "un intérêt avéré à exempter les nouveaux OGM des règles de sécurité", selon FOE. En revanche, seuls 14 % des intervenants représentaient des groupes de la société civile qui n'ont aucun intérêt financier dans les nouveaux OGM. L'OFEE a également critiqué le fait que la majorité des questions portaient sur les avantages des OGM et que la Commission européenne n'a pas maintenu la transparence puisque les résultats de la consultation n'ont pas été publiés. (Deutscher Naturschutzring, 04.03.21)

Les brevets sur les semences posent de nombreux problèmes : risques pour la sécurité alimentaire mondiale, souveraineté alimentaire régionale et monopoles. Bien que le Parlement européen ait décidé que plus aucun brevet ne pouvait être accordé sur les plantes et les animaux issus de la sélection conventionnelle, il existe encore des vides juridiques et des brevets sont donc accordés sur les aliments issus de la sélection conventionnelle. La coalition d'ONG "Pas de brevets sur les semences" soutient l'indépendance des sélectionneurs, des jardiniers et des agriculteurs. Elle exige que les méthodes de sélection conventionnelles, le matériel de sélection, les animaux, les plantes et les aliments qui en sont dérivés soient exclus de la brevetabilité par une réglementation claire. (No Patents on Seeds, 2021)

Des chercheurs américains se sont inquiétés du manque de transparence dans le développement des aliments génétiquement modifiés. L'absence d'étiquetage a également été critiquée. "Il est important que les gens sachent que ces cultures génétiquement modifiées arrivent sur le marché", déclare le professeur Jennifer Kuzma dans sa nouvelle étude. Selon elle, la transparence réclamée par les scientifiques de l'UE sous la forme d'une base de données internationale des cultures génétiquement modifiées n'est pas suffisante pour rétablir le manque de confiance crée par la première vague de plantes génétiquement modifiées. Les chercheurs recommandent la création d'une coalition qui donnerait accès à des informations de base sur les cultures d'OGM dans un langage compréhensible. (GMWATCH, 01.03.21)

Thomas Alföldi et Martin Ott du FiBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) ont enregistré une visite de la ferme à Gut Rheinau. La particularité de l'exploitation est qu'elle est gérée de manière biodynamique. Les 120 hectares géré par la ferme sont extrêmement polyvalents en termes d'agriculture. Dans le film, les différents membres de l'équipe présentent la ferme des zones de cultures à la préparation des produits pour la vente. Le film est disponible sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=Iqfeqj4eNTk. (Konsumentenverband, 2021)