Dans leur nouveau programme de base, les Verts allemands se prononce pour l’application de la réglementation européenne actuelle sur le génie génétique dans le domaine agro-alimentaire. L'accent est mis sur le principe de précaution et implique une évaluation des risques avant l'autorisation de mise sur le marché ainsi qu’un étiquetage des aliments génétiquement modifiés. Ces mesures sont les seules qui garantissent la liberté de choix des consommateurs et répond ainsi aux souhaits de la grande majorité d'entre eux. La déréglementation des nouvelles techniques de génie génétique est clairement rejetée par les Verts. (VLOG, 23.11.20)

Dans le livre «Rethinking Food and Agriculture», publié par Elsevier, le Dr Jonathan Latham souligne qu’il n'y a pas de pénurie alimentaire mondiale mais une abondance de nourriture. Selon ses évaluations, les calculs selon lesquels le monde pourrait bientôt ne plus être en mesure de nourrir sa population croissante sont, basés sur de faux calculs de modèles qui sous-estiment l'offre alimentaire mondiale et surestiment la demande alimentaire mondiale. Le mythe d'une crise alimentaire profite aux grandes entreprises du secteur agricole et sert de prétexte pour étendre le modèle de l'agriculture intensive. (Latham, J. 2021)

Aux États-Unis, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) réglemente ce qu'elle appelle les phytoprotecteurs incorporés (plant-incorporated protectant (PIP)), un terme technique qui comprend les plantes modifiées génétiquement pour produire une toxine insecticide, comme les plantes Bt. L'EPA s’apprête à créer une faille juridique en autorisant l’introduction dans les plantes alimentaires de gènes codant pour des toxines par édition génomique (par exemple, avec CRISPR/Cas9) à condition que cette toxine se trouve naturellement dans un parent sauvage de la plante modifiée génétiquement. Cela signifie que davantage de toxines pourront être ajoutées par génie génétique dans les cultures vivrières, sans devoir demander l’approbation de l’EPA, et, donc, sans aucune surveillance pour s'assurer qu'elles sont propres à la consommation humaine ! (GMWatch, 19.11.20)

Les députés européens demandent à la Commission d'interdire l'importation de fèves de soja génétiquement modifiées. Ni le soja tolérant à l'herbicide SYHT0H2, pour lequel la Commission souhaiterait délivrer une licence d'importation, ni d'autres fèves de soja génétiquement modifiées provenant de zones touchées par la déforestation ne devraient pouvoir être importés dans l'UE, selon le Parlement. L'accent devrait plutôt être mis sur la protection du climat et des espèces, et des critères de durabilité devraient être établis pour l'importation de produits et pour les chaînes d'approvisionnement internationales. (Deutscher Naturschutzring, 19.11.20)

Sur un total de 685 examens de semences en Allemagne, les autorités compétentes des Länder ont examiné sept espèces de cultures différentes pour détecter des résidus de génie génétique en l'espace d'un an. Des traces de d’OGM n'ont été trouvées que dans un seul échantillon de maïs. Ce résultat montre que la tolérance zéro pour les semences génétiquement modifiées est tout à fait possible et applicable. Une surveillance attentive des semences par le gouvernement peut garantir l’absence d’OGM. Les États fédéraux discutent actuellement de l'opportunité d'effectuer ces contrôles de manière systématique. (VLOG, 17.11.2020)