Gentech-News (fr)

Les pois et les haricots sont d’importants éléments lorsqu’il s’agit d’une alimentation des animaux domestiques, qui soit durable, riche en protéines et locale. Il en est de même pour la consommation humaine, où l’on redécouvre les légumineuses domestiques. Pourtant, les connaissances en termes de culture ou d’exploitation des cultures de sa propre ferme sont souvent déficientes. Dans 75 fermes de démonstration, le «réseau pois/haricot» veut mettre en évidence des approches novatrices et pratiques pour la culture et l’utilisation des pois et des haricots. Des journées sur le terrain et des visites de fermes devraient être organisées. Le projet est accompagné par l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), qui est responsable du transfert des connaissances. (FiBL, 31.05.16)

Kevin Esvelt, professeur au Media Lab de l’Universitaire américain du MIT, demande aux chercheurs actifs dans la technique du forçage génétique (gene drive) d’agir avec plus de transparence. Esvelt fut l’un des premiers à réaliser que les scientifiques étaient en mesure de modifier l’ADN d’espèces entières d’animaux sauvages grâce aux nouvelles technologies d’édition du gène telles que CRISPR/Cas. Il demande à la recherche de faire preuve de davantage de transparence et d’informer les populations avant que les animaux dont le génome a été modifié ne soient testés lors d’essais de terrain ou même développés. Cette méthode de forçage génétique serait irréversible et peut avoir des conséquences écologiques qu’il est encore impossibles d’évaluer. (Technologyreview, 07.06.16)

Aux États-Unis, Monsanto a déposé un brevet permettant aux fleurs coupées de se faner plus lentement. Selon ce brevet, Monsanto voudrait modifier génétiquement les variétés de fleurs coupées afin de ralentir leur fanaison. Le Groupe GM entend combler ici une lacune sur le marché de l’industrie florale. Ce marché, qui pèse quelque 20 milliards de dollars, accuse d’énormes pertes financières en raison du flétrissement trop rapide des fleurs. Le ralentissement du processus de vieillissement permettrait de minimiser ces pertes. (Morgenpost, 06.06.16)

Diverses organisations exigent de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) un nouveau rapport, plus détaillé, sur les risques liés à la dissémination des moustiques génétiquement modifiés. L’entreprise de biotechnologie Oxitec harcèle la FDA afin d’obtenir rapidement l’autorisation de démarrer un essai de culture en plein champ à Key Haven, en Floride. Selon la demande d’Oxitec, cet essai n’est pas destiné à prévenir l’apparition de maladies telles que la dengue ou le Zika. La population de Key Haven est révoltée par cet éventuel essai et ne désire pas être l’objet d’une expérimentation dont on ignore les conséquences. (centerforfoodsafety, 15.5.16)

L’établissement de recherche Agroscope a adressé une demande à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) pour effectuer des essais de culture en plein champ sur du blé d’automne. Cette variété de blé a été développée par l’Institut allemand Leibniz de génétique végétale et de recherche sur les plantes (IPK). Des essais de terrain devraient être effectués sur le site protégé «Protected site» de Zurich Reckenholz pendant 6 ans. Aucun essai de cultures en plein champ n’a été réalisé en Allemagne depuis 2013. En 2016, dans toute l’Union européenne, seuls sept nouveaux essais ont été annoncés. Ce qui permet de se demander si la Suisse deviendrait le centre européen pour les essais en plein champ, par le biais du Protected site fiancé par des fonds publics? (SAG, 07.06.16)

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