Avoir ses propres semences est une clé importante pour lutter contre la faim dans le monde. Les petits paysans apportent une énorme contribution à la sécurité alimentaire dans le monde entier. Mais dans le Sud, ils sont soumis à une forte pression de la part des multinationales des semences. Dans de nombreux endroits, ils ne peuvent utiliser que des semences certifiées par des groupes internationaux. Avec la campagne "Semer le changement", SWISSAID veut attirer l'attention sur ces problèmes - et montrer des solutions. De nombreuses manifestations sur le thème des semences auront lieu dans toute la Suisse au cours de l'année. (SWISSAID, 11.3.22)

Aux Etats-Unis, les bovins CRISPR dotés d'une pilosité réduite de la société Recombinetics ont été autorisés. La fourrure plus fine est censée faciliter l'adaptation des animaux à des températures plus élevées en accumulant moins la chaleur. Ils pourraient de ce fait consacrer plus d'énergie pour une prise de poids. Les prétendus avantages des modifications génétiques et l'existence d'un besoin pour de tels animaux sont discutables. De plus, les caractéristiques souhaitées peuvent également être obtenues par sélection conventionnelle. Les experts mettent en garde contre le fait que le sperme modifié génétiquement pourrait également être importé dans l'UE. (Testbiotech, 21.3.22)

Aux Etats-Unis, des variétés de maïs de Corteva modifié pour produire des ARN interférents (ARNi) pour lutter contre la chrysomèle des racines du maïs ont été autorisées. Ces produits sont censés être respectueux de l'environnement. Mais dans le cas d'un hybride de maïs Bt doté de six mécanismes d'action contre les insectes et d'une quadruple tolérance aux herbicides, la technologie de l'ARNi utilisée en plus n'est qu'un alibi qui ne fait pas sérieux. Les entreprises agrochimiques se sentent menacées dans leur activité principale, la vente de poisons synthétiques, par les initiatives contre les pesticides synthétiques. En réaction, ils misent sur les produits dits biologiques : des produits composés d'êtres vivants ou de substances actives de sources naturelles. Pour ce faire, ils ont recours à la technologie génétique des ARN interférents. Les variétés de maïs autorisées ne sont que le début d'une vaste gamme de produits aux effets inconnus sur la nature et la santé. (AgWEB, Farm Journal 17.3.22)

Un autre exemple de propagation incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés : Le Brésil, un centre de biodiversité du maïs est contaminé à grande échelle par du maïs GM. C'est ce qu'ont démontré des experts de l'Agence brésilienne de recherche agricole (Embrapa) dans une étude publiée dans la revue spécialisée Plants. Des transgènes - dont ceux destinés à la résistance aux herbicides ou à la production d'insecticides - ont été trouvés dans un tiers des échantillons prélevés. Au Brésil, de nombreuses variétés de maïs transgénique sont autorisées à la culture. La contamination contamine de manière irréversible les ressources génétiques précieuses pour la sélection. (Testbiotech, 11.3.22)

Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont réfuté la thèse selon laquelle la variété de banane dominante chez nous, la Cavendish, ne pourrait être sauvée qu'au moyen du génie génétique. La variété est menacée de disparition à cause d'une maladie fongique, les croisements pour développer des variétés résistantes ne sont pas possibles, car la variété est exclusivement multipliée par voie végétative. On a maintenant découvert une méthode de greffage sur des variétés résistantes aux maladies au stade embryonnaire précoce, qui offre également de nouvelles possibilités pour d'autres plantes utiles comme le blé ou le riz. Le revers de la médaille : la méthode est brevetée et pourrait être utilisée abusivement pour greffer du matériel végétal non-OGM sur des porte-greffes génétiquement modifiés afin de profiter de brevets OGM. (GMWatch,14.3.22)